- kobold
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• 1835; cobolde 1732; cf. cobold « cobalt » 1671; all. Kobold♦ Esprit familier, dans les contes allemands, considéré comme le gardien des métaux précieux enfouis dans la terre. « Dans l'herbe noire Les Kobolds vont » (Verlaine).Synonymes :- djinn- elf- farfadet- gnome- korrigan- troll⇒KOBOLD, subst. masc.Lutin des contes allemands, esprit familier, protecteur ou malicieux, souvent considéré comme gardien des métaux précieux de la terre. Qui devait s'asseoir à ce modeste couvert apporté dans ce manoir sans habitants? Peut-être l'esprit familier de la maison (...), le Kobold fidèle au logis adopté (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 11). Quant aux lutins qui habitent en foule la montagne palatine et la basse vallée du Rhin, de Coblence à Cologne, quelles charmantes gens et combien différents des gnomes et des kobolds d'Outre-Rhin tapis dans les entrailles de la terre (BARRÈS, Génie Rhin, 1921, p. 46).Prononc. : [
], [-
]. Étymol. et Hist. 1835 [éd.] « esprit familier » (NERVAL, Faust, p. 125). Mot all. de même sens. Cf. déjà Le Loyer dans les IV Livres des Spectres qui donne le mot cobolde comme un mot all. (cf. HUG., s.v. cobolde et coballes dans l'éd. de 1586, p. 491); cf. aussi Kobalde (1671), donné comme mot islandais (v. cobalt). Bbg. COLOMB. 1952/53, p. 379. - QUEM. DDL t. 18.
kobold [kɔbɔld] n. m.ÉTYM. 1835, Nerval, Faust; cobolde, 1732; cf. cobold « cobalt », 1671; all. Kobold.❖♦ Esprit familier, dans les contes allemands. || Les kobolds sont considérés comme les gardiens des métaux précieux enfouis dans la terre. ⇒ Lutin, troll.1 Je remontai au fond de ce gouffre à la tiède clarté du soleil, plaignant de tout mon cœur les pauvres ouvriers travaillant sous terre à des œuvres de patience, comme des gnomes ou des kobolds.Th. Gautier, Constantinople, p. 309 (1853).2 Dans l'herbe noireLes Kobolds vont.Verlaine, Romances sans paroles, Paysages belges, Charleroi.3 (…) il me semble qu'une nichée de rats me grignotent les entrailles, pendant qu'un nain horrible, un Kobold en capuchon, tunique et chausses rouges, descendu dans mon estomac, l'entame à coups de pic et le creuse profondément.France, les Sept Femmes de Barbe-Bleue, La chemise, p. 130.
Encyclopédie Universelle. 2012.